COMMENCER L'ESCALADE ALPINE :
COMMENT ESCALADER EN MONTAGNE ?

Qu'est-ce que l'escalade alpine ?

Les montagnes sont impressionnantes, imposantes et magnifiques avec leurs versants raides, leurs pics dentelés, leurs glaciers crevassés et leurs longues crêtes rocheuses. L'escalade alpine signifie grimper des zones montagneuses en haute altitude, souvent glacées, pouvant inclure de l'escalade et de l'alpinisme dans la neige et la roche ou sur des terrains mixtes. Dans la pure tradition de Preuss, Buhl, Cassin, Bonatti et Messner, l'escalade en montagne implique un déplacement rapide et léger, en emportant avec toi uniquement ce dont tu as besoin. L'alpinisme dans sa forme la plus pure, où l'autonomie est la clé. L'escalade alpine trouve ses origines dans les Alpes françaises, dont elle tire son nom. Les Dolomites ont également connu de nombreux développements notables.

Mais comment apprendre les connaissances et compétences pour évoluer dans un environnement aussi complexe qu'intimidant ? Si les connaissances les plus précieuses proviennent de l'expérience, de nombreux conseils peuvent être prodigués en amont.

Comment débuter en escalade alpine ?

Les zones montagneuses sont des environnements dynamiques. Cela signifie qu'une grande marge d'erreur est nécessaire lorsqu'il s'agit de les escalader. Certains dangers ne peuvent pas être éliminés, mais peuvent être réduits dans la limite du raisonnable avec les bonnes pratiques et une bonne planification, préparation et sensibilisation.

Apprends tout d'abord les rudiments des déplacements en montagne et développe des compétences en alpinisme. L'envergure des voies alpines, ainsi que les obstacles supplémentaires inhérents à l'environnement glaciaire et au terrain technique nécessitent un équilibre entre stabilité et agilité. L'efficacité des mouvements doit être maintenue sur une grande variété de terrains, en faisant appel à des compétences bien rodées en matière de recherche de voies praticables.

L'escalade alpine est-elle dangereuse ? Quels sont les risques qui y sont associés ?

Il est important d’avoir bien conscience des risques objectifs :

Les conditions météorologiques
Les conditions météorologiques sont sans doute la plus grande menace, quel que soit le circuit alpin. Dans les montagnes, les orages peuvent être si violents que les alpinistes peuvent facilement se retrouver piégés, incapables de se déplacer ni en montée, ni en descente. Les prévisions météorologiques sont un facteur déterminant lors de la planification de ton itinéraire, de ton équipement et de l'endroit où tu vas dormir.

Le tonnerre et les éclairs sont fréquents dans l'après-midi, même lorsque les conditions sont bonnes. Les fortes chaleurs et l'éventualité d'un orage dans l'après-midi signifient généralement qu'un « départ alpin » tôt est préférable, le plus souvent avant le lever du soleil.

Les températures alpines grimpent facilement, même en altitude. En planifiant prudemment ton itinéraire, il est possible d'éviter en partie le soleil. Hydrate-toi : les journées ensoleillées sont synonymes de coups de soleil qui, combinés à une sévère déshydratation, peuvent causer une insolation. Porter les vêtements alpins pour homme et pour femme adéquats est fortement recommandé. Qu’entend-on par “vêtements adéquats ? Et bien des vêtements légers, résistant à l'abrasion et durables, qui te protègeront du soleil.

Altitude & acclimatation
Tu dois laisser suffisamment de temps à ton corps pour qu'il s'adapte à l'altitude et s'acclimate. Plus tu gagnes en altitude, plus la pression atmosphérique est faible. Cela signifie que l'air est moins dense, avec moins d'oxygène à respirer. La plupart des personnes ressentent les effets de l'altitude à partir de 2 000 m. La majorité des problèmes liés à l'altitude dans les Alpes se produisent entre 3 000 et 4 000 m d'altitude, lorsque les personnes ne se sont pas correctement acclimatées. L'importance de l'acclimatation ne doit pas être sous-estimée, le mal des montagnes pouvant être très sérieux. Il peut être pertinent « d'escalader haut et de dormir en bas » dans un premier temps, en escaladant par exemple un itinéraire, puis en passant la nuit plus bas dans la vallée dans un refuge ou dans une tente, pour laisser à ton corps le temps de récupérer avant de gagner à nouveau les hauteurs. Tu profiteras ainsi davantage de cette expérience. Imagine l'altitude, la distance à parcourir et la difficulté technique comme les points d'un triangle. Augmente un seul point à la fois à chaque nouvel itinéraire.

Chute de roches et de glace

Les Alpes subissent constamment des cycles de gel et de dégel. L'effondrement de cascades de glace ou la chute de roches est donc un danger omniprésent, surtout en fin d'après-midi, une fois que le soleil a eu le temps de réchauffer les parois rocheuses.

• La chute de glace est généralement la conséquence des rayons directs du soleil ou du passage d'autres alpinistes.
• La chute de roches est souvent due à de la neige fondue et au vent, mais peut également être déclenchée par des animaux ou des alpinistes se déplaçant au-dessus de toi.
• Sois à l'affût des autres alpinistes et prends-les en compte. Lorsque plus d'une équipe emprunte le même itinéraire, il vaut mieux laisser passer l'équipe la plus rapide lorsque cela est possible. Et bien entendu, assure-toi que tes actions ne mettent pas les autres en danger.
• Important : porte ton masque à tout moment et, lorsque c'est possible, pose tes points d'assurage dans un endroit protégé et abrité. Si tu te retrouves en ligne de mire, mets ton sac au-dessus de ta tête en guise de protection supplémentaire.

Séracs
Les séracs sont des pics ou des crêtes de glace instables qui prennent forme sur la surface d'un glacier et se frayent un chemin en descente. Ils peuvent chuter à tout moment de la journée, et la chaleur ou une récente chute de neige peut accroître le risque. Essaye d'éviter de passer en dessous de séracs, mais s'ils sont inévitables, réduis le temps durant lequel tu y es exposé en te déplaçant hors de la zone de danger le plus rapidement possible.

Progression sur glacier
Les glaciers sont des masses de glace qui se déplacent lentement, formées par l'accumulation et le compactage de neige sur les montagnes. Pouvoir progresser en toute sécurité sur un tel terrain est une compétence clé. Les crevasses (fissures profondes) se forment sur les glaciers et sont une réelle menace pour toute progression sur glacier. En hiver, la neige les recouvre et permet une progression efficace en début de saison. Cependant, au printemps et en été, la neige fond, laissant derrière elle un dédale de crevasses et ponts de neige. Sur les sommets alpins, quelle qu'en soit la catégorie, il est nécessaire de connaître les compétences nécessaires et de se prémunir contre la possibilité d'une chute en crevasse avant de traverser un glacier. Progressez toujours encordés avec des nœuds entre vous lorsque vous escaladez en petit groupe jusqu'à 3 personnes. Familiarisez-vous avec la distance adéquate entre les membres de la cordée. Plus vous êtes nombreux, plus le risque sera faible. Apprends à effectuer un sauvetage en crevasse, à remonter un partenaire (ou toi-même) en cas de chute. Différents assurages sont utilisés sur les glaciers, des vis à glace au piolet enterré en passant par le sac à dos d’escalade. Le kit recommandé inclut :

• une vis à glace
• trois mousquetons et deux mousquetons HMS
• une sangle de 120 cm
• deux cordes Prusik
• une plaquette d'assurage et ton piolet.
• De nombreux alpinistes emportent également une poulie de verrouillage mécanique légère.

Comme de nombreux glaciers alpins reculent, vérifie que ton guide est à jour en discutant avec les habitants de la région, le bureau des guides ou le gardien d'un refuge.

Avalanches
Les avalanches ne sont pas problématiques uniquement pour les skieurs. Elles sont plus fréquentes en hiver, mais les alpinistes doivent y prêter attention, particulièrement au printemps. Elles peuvent découler d'instabilités dans l'accumulation de neige, d'une chute de neige, de grands écarts de température ou de charges de neige provoquées par le vent.

Les avalanches peuvent se produire naturellement ou être déclenchées par des tensions sur les pistes, comme par exemple lorsqu'une personne traverse la piste, ou encore par la chute d'un sérac. Les pentes supérieures à 30° sont les plus sujettes aux avalanches. Des bulletins d'avalanche quotidiens sont disponibles dans la plupart des régions alpines, de novembre à fin avril. Ils fournissent des informations concernant l'aspect de la piste, l'altitude, le manteau neigeux et l'influence météorologique et donnent un aperçu du niveau de danger sur une échelle de 1 (faible) à 5 (très élevé).

Avoir conscience de ses propres capacités
Cependant, la raison principale des accidents en montagne est l'erreur humaine, à savoir les risques subjectifs causés par les personnes elles-mêmes. Cela est souvent dû à un excès de confiance, à l'ignorance ou juste à une envie d'aller trop loin.

Les alpinistes expérimentés et conscients essaieront toujours de respecter leurs propres limites et de se fixer des objectifs d'alpinisme qui correspondent à leurs capacités. Un mauvais jugement de ses propres capacités et un manque de connaissances de l'itinéraire sont les causes de bien des accidents.

Terrain alpin
De longues journées sur un terrain alpin technique, passées à placer des protections, à gérer l'exposition et à s'orienter, peuvent amener les alpinistes à repousser leurs limites, tant physiques que psychologiques. Il est plus sûr, et probablement plus agréable, de sous-estimer ta capacité à affronter le terrain et de choisir un itinéraire dont la difficulté est moins importante.

Appréhender la situation correctement
Les alpinistes expérimentés savent reconnaître les erreurs de jugement très tôt et sont préparés à adapter leurs plans en conséquence.

Gérer la peur
La peur nous maintient alertes et vigilants aux dangers. Elle n'est pas une mauvaise chose en soi, cependant, ce n'est pas toujours la meilleure des alliées. Écoute ta voix intérieure. Reconnaître ses propres limites et ne pas les dépasser est la meilleure manière d'escalader.

Emporter l'équipement adéquat : le minimalisme est roi
Bien entendu, tu as besoin de l'équipement d’escalade en montagne adéquat en fonction de l'itinéraire que tu veux suivre. Réfléchis bien à ce qu'il te faut. Une bonne préparation augmente tes chances de réussir. Escalader avec un sac plus léger est aussi beaucoup plus agréable. Privilégie la simplicité. Concentre-toi sur l'essentiel. Oublie toute charge inutile.

Les catégories en escalade alpine

La catégorie globale prend en compte les facteurs suivants : altitude, montée et descente, y compris la longueur, la difficulté d'approche et l'exposition, danger, engagement et difficulté technique, orientation par rapport au soleil et exposition aux intempéries.

Ce système utilisait à l'origine des chiffres romains UIAA, mais il utilise aujourd'hui généralement des lettres françaises et il est de plus en plus utilisé dans le monde entier.

F: Facile.
Escalade simple sur roche ou petites pentes neigeuses ; quelques progressions sur glacier possibles ; escalade souvent sans corde, à l'exception des glaciers.
PD: Peu Difficile.
Escalade plus longue et en altitude, avec des pentes enneigées jusqu'à 45°. Quelques escalades techniques et des glaciers plus complexes.
AD: Assez Difficile.
Escalade escarpée ou longues pentes enneigées/glacées au-delà des 50° ; pour les alpinistes expérimentés uniquement.
D: Difficile.
Roche dure et/ou glace ou neige ; escalade assez sérieuse.
TD: Très Difficile.
Escalade longue, sérieuse, dans des endroits reculés et hautement technique.
ED: Extrêmement Difficile. Les escalades les plus sérieuses avec le plus de difficultés continues. Niveaux croissants de difficultés indiqués par ED1, ED2, etc.

Itinéraires d'escalade alpine

Les itinéraires d'escalade sont nombreux. Voici quelques suggestions pour commencer. Nous les avons listés en deux groupes : cinq itinéraires pour escalader avec un guide pour repousser tes limites et améliorer tes compétences et cinq itinéraires moins complexes pour consolider tes compétences et te perfectionner.

Itinéraires à escalader avec un guide

Ortles
Lieu : Val Venosta supérieur, Trentin-Haut-Adige / Tyrol du Sud, Italie
Catégorie : AD (UIAA VI-, 45º)
Point de départ : Refuge de l'Hintergrat, au-dessus de Sulden
Compétences nécessaires : utilisation des crampons, progression sur glacier et sauvetage en crevasse, déplacements sur roche et travail de cordée.
Équipement : équipement complet pour glacier, mousquetons, anneaux, vis à glace (optionnelles).
L'Hintergrat ou la crête est de l'Ortler est un itinéraire réputé impressionnant, avec de l'escalade sur arête exposée qui mène vers le sommet de l'Ortler.

Pollux
Lieu : Zermatt ou le Val d'Ayas
Catégorie : PD+
Point de départ : Refuge d'Ayas ou remontées du Petit Cervin
Compétences nécessaires : progression sur glacier et sauvetage en crevasse, escalade sur roche et techniques d'assurage.
Équipement : kit de progression sur glacier et quelques extensions et anneaux pour les cordes fixes. Des pointes sont prévues pour protéger les sections rocheuses.

Mont Blanc de Cheilon
Lieu : Arolla
Catégorie : PD+
Point de départ : Cabane de Dix
Compétences nécessaires : utilisation des crampons, progression sur glacier et sauvetage en crevasse, déplacements sur roche et travail de cordée.
Équipement : kit de progression sur glacier et sauvetage en crevasse, petit équipement d'escalade sur roche.

Piz Bernina
Lieu : Pontresina
Catégorie : PD+
Point de départ : remontées Diavolezza
Compétences nécessaires : progression sur glacier et sauvetage en crevasse, escalade sur roche et techniques d'assurage.
Équipement : kit de progression sur glacier et petit équipement d'escalade.

Demi-traversée de Breithorn
Lieu : Zermatt ou le Val d'Ayas
Catégorie : AD
Point de départ : Petit Cervin ou refuge d'Ayas
Compétences nécessaires : sauvetage en crevasse, déplacement sur neige/glace escarpée, déplacements sur roche exposée, avancée ensemble et installation.
Équipement : kit de progression sur glacier, de sauvetage en crevasse et petit équipement d'escalade sur roche.

Itinéraires pour escalader de manière autonome

Traversée du Pigne d’Arolla
Catégorie : F
Lieu : Arolla
Point de départ : Cabane des Dix ou Cabane des Vignettes
Compétences nécessaires : progression sur glacier et sauvetage en crevasse
Équipement : kit de progression sur glacier et sauvetage en crevasse.

Traversée du Weissmies S-N
Lieu : Saas Grund
Catégorie : PD
Point de départ : Cabane d’Almagell
Compétences nécessaires : escalade sur roche, déplacement sur roche en cordée, progression sur glacier et sauvetage en crevasse, utilisation des crampons.
Équipement : kit de progression sur glacier, kit alpin standard et casque.

Grand Paradis
Lieu : Valsavarenche
Catégorie : F+
Point de départ : Refuge Victor-Emmanuel ou refuge Frédéric Chabod
Compétences nécessaires : progression sur glacier et sauvetage en crevasse, utilisation des crampons, escalade sur roche, déplacements basiques sur roche.
Équipement : kit de progression sur glacier, de sauvetage en crevasse et 3 dégaines pour la roche.

Traversée des Crochues
Lieu : Chamonix
Catégorie : PD+
Point de départ : remontées de l'Index
Compétences nécessaires : escalade simple sur roche et avancée ensemble
Équipement : petit équipement d'escalade sur roche et casque ; tu pourrais avoir besoin d'un piolet en début de saison.

Voie normale / Crête ouest du Similaun
Lieu : Vent, Autriche, massif de l'Ötztal du sud
Catégorie : F
Point de départ : Refuge Similaun au Niederjoch
Compétences nécessaires : escalade simple, avancée ensemble, progression sur glacier et sauvetage en crevasse.
Équipement : kit de progression sur glacier, casque, et quelques anneaux en plus peuvent être utiles.

L'escalade alpine peut être complètement imprévisible. Assure-toi de discuter des types de risques que tu es prêt ou non à accepter avec ton partenaire et garde cela à l'esprit lorsque vous prenez des décisions. Fais confiance à ton instinct et rappelle-toi que faire demi-tour fait partie de l'expérience de l'escalade en montagne.

Comment débuter en escalade alpine ?

Il existe de nombreuses manières d'apprendre les bases de l'alpinisme.

Si tu as un ami alpiniste compétent et expérimenté, tourne-toi vers lui. Apprendre de lui sera sans nul doute la manière la plus simple et la plus conviviale de découvrir l'alpinisme.

Inscris-toi au club d'escalade local. Cela peut être un moyen rentable d'apprendre à escalader et à rencontrer des partenaires potentiels et d'autres personnes dont tu pourrais apprendre.

Et bien que ce soit possible d'apprendre auprès d'un mentor ou d'un ami expérimenté, nous te recommandons de t'inscrire à un cours enseigné par des professionnels formés. Un guide de montagne UIAGM qualifié peut proposer des excursions guidées et t'apprendre les compétences techniques dont tu as besoin. Passer du temps avec un guide peut vraiment t'aider à progresser plus rapidement, car il sera en mesure d'évaluer ton expérience et tes capacités, de développer tes compétences pendant votre temps ensemble, puis de te suggérer des itinéraires appropriés pour te permettre de grimper de manière autonome.

Autre possibilité : participe à un cours d'escalade alpine enseigné par des guides de montagne professionnels. Soit un cours sur la préparation alpine, soit un cours complet sur l'escalade alpine dans les Alpes ou les Dolomites. Il existe de nombreuses organisations, écoles et clubs qui proposent ce genre de formations. Nous recommandons vivement nos organisations partenaires.

Quelle est la meilleure méthode pour s'entraîner à l'escalade alpine ?

Compétences générales en alpinisme et en escalade

Quel que soit le temps que tu passes à escalader et de manière plus générale en montagne, cela t'aidera à t'adapter à de longues journées dans un environnement alpin. Un travail d'équipe efficace et une avancée ensemble en toute sécurité sont les clés d'une progression efficace en haute montagne. De longues journées en montagne, sur un terrain d'escalade avec ton partenaire alpin, sont idéales pour ton entraînement initial.

Escalade traditionnelle

L'escalade traditionnelle est la base à partir de laquelle toutes les autres compétences d'escalade technique sont développées. Assurer efficacement et en toute sécurité, diriger la cordée, placer l'équipement et corder, mettre en place et égaliser les ancrages et descendre en rappel : toutes ces techniques doivent devenir comme une seconde nature. Les compétences maîtrisées en escalade traditionnelle s'appliquent directement à l'alpinisme. Encore une fois, apprendre à se déplacer rapidement est essentiel. Cela peut même demander d'enfiler des équipements supplémentaires. Apprends à traverser des sections difficiles où il est plus rapide pour les adeptes d'utiliser des techniques d'escalade artificielle plutôt que de réaliser une ascension libre. Avoir des compétences en escalade artificielle aide également à améliorer ta confiance et ta vitesse.

Alpinisme hivernal

L'escalade alpine en toute sécurité en hiver et en été nécessite des mouvements efficaces sur la neige et la glace à l'aide de crampons. Tu dois également être en mesure d'escalader de la roche en portant les crampons, pour éviter d'avoir à les enlever puis les remettre lorsque cela est nécessaire. L'escalade hivernale mixte fournit une bonne base. Se familiariser avec l'utilisation d'un piolet pour les étapes de soutien, d'auto-arrêt et de taille de marches est utile pour traverser le manteau neigeux. L'alpinisme hivernal peut t'aider à développer ces compétences et te préparer aux ascensions mixtes et sur glace.

Escalade glaciaire

Il est pertinent d'apprendre à grimper en toute confiance des cascades gelées. En alpinisme, l'escalade glaciaire est l'une des compétences les plus importantes à apprendre. L'escalade glaciaire t'apprend à te déplacer efficacement, à avoir une bonne foulée en crampons, à placer les vis à glace et à mettre en place des points d'assurage et de descente en rappel abalakov dans la glace. Elle t'apprendra également quels sont les vêtements adaptés aux activités intenses par temps glacial.
Les compétences en escalade glaciaire doivent être développées lentement. La chute du premier grimpeur pendant l'escalade glaciaire est beaucoup plus grave qu'en escalade sur roche, car tu portes des crampons et des outils tranchants. Il est utile d'apprendre ces compétences avec un guide qualifié ou un mentor de confiance. Assure-toi de pratiquer tes compétences d'escalade mixtes autant que possible afin d'être à l'aise dans les montagnes. L'escalade mixte ou le dry tooling correspondent essentiellement à l'escalade sur roche avec des

Préparation physique

Améliorer ta forme cardio-vasculaire t'aidera à te préparer et te permettra de tirer le meilleur parti de l'escalade alpine. Courir, nager et faire du vélo sont de bonnes manières d'atteindre cet objectif, comme avec tout autre sport classique.

Une formation spécifique à la hauteur de tes aspirations alpines est toujours une bonne idée. Cela peut impliquer de passer de longues journées consécutives dans les montagnes avec un poids similaire et beaucoup de montées et de descentes, ou de relier autant de longueurs que possible pendant un long week-end.

Quels sont les montagnes et les itinéraires adaptés pour commencer ?

Si tu ne sais pas par où commencer l'escalade alpine, n'oublie pas que pour tes premiers itinéraires alpins, il y a beaucoup d'inconnus. Choisis des itinéraires inférieurs à 3 500 m d'altitude avec des approches et des descentes simples, plusieurs catégories en dessous de ce que tu grimperais normalement. Les temps suggérés dans les guides pour rejoindre les refuges et les itinéraires sont un bon point de repère pour comparer tes performances. Commence par des itinéraires plus courts, sur lesquels tu pourras te détendre et prendre ton temps, plutôt que de passer directement à des sommets de 4 000 mètres où tu pourrais être stressé et manquer de temps.